L'année 2009 a été, d'après le critique David Drake, l'une des plus grandes pour le rap, et cela pour une raison : au moment même où presque aucun album commercial ne nous offrait de quoi nous mettre sous la dent, les mixtapes ont pris le relai. Tout ce qui s'est passé avec ce format les dix années précédentes, avec 50 Cent, avec DJ Drama, avec Lil Wayne, aboutit alors à un déluge de sorties digitales gratuites, dont plusieurs vont acquérir le statut de classique.
Dans cette profusion de mixtapes, si l'on met de côté des inclassables comme Lil B, deux tendances se distinguent : d'un côté un pop rap introspectif, nerdy, éclectique et adepte de mélange des genres, héritier de Kanye West et de Lupe Fiasco, et représenté par Kid Cudi, XV et la future méga-star canadienne Drake ; de l'autre, Atlanta et la trap music tardive, incarnée par les fous furieux de 1017 Squad comme Waka Flocka et OJ da Juiceman, et bien sûr leur leader, Gucci Mane, qui connait sans doute son meilleur moment.
Et quoi de plus logique : 2009 a été l'année des mixtapes, et l'empereur des mixtapes, éternellement, c'est Guwop. A moins que Boosie, l'autre rappeur le plus influent de cette époque, lui aussi à son sommet, n'ait alors mérité ce titre.
Un projet capital à retenir de l'abondante discographie de Lil B. Une œuvre sortie pile à l'époque où le BasedGod, ex-The Pack, se réinvente en gourou rap, prônant une doctrine personnelle pétrie de contradictions, inventant le cloud rap, ouvrant l'ère des Internet MCs, et consacrant un mélange étrange de folie, de raps outranciers et de sons bizarres qui annoncent les années 2010.
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LIL BOOSIE - Thug Passion: The Mixtape
Thug Passion: The Mixtape n'en est pas une, de mixtape, contrairement à la sortie intitulée simplement Thug Passion, qui partage plusieurs titres avec elle. Vous trouvez cela confus ? Vous ne suivez pas bien ? Qu'importe. Ce qu'il faut retenir, c'est que cette sortie contient des pépites conçues par un Boosie au meilleur de lui-même, avant de partir pour longtemps en prison.
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Deeper Than Rap est parfois considéré comme l'apogée de Rick Ross. Mais il est aussi un album de major, où rien n'est laissé au hasard, ni le choix des invités, ni la présence massive d'un R&B chatoyant. Mais pouvait-on imaginer autre chose que ce cadre, fait tout entier de luxe et de volupté, pour que le rappeur mette en scène son personnage de baron de la drogue magnifique ?
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# 11. NICKI MINAJ - Beam Me up Scotty
Il y a Nicki Minaj la chanteuse pop, le personnage public, la star des années 2010. Mais il y a aussi Nicki Minaj la rappeuse découverte par Lil Wayne. Et celle-ci nous rappelle parfois, sur ses morceaux, ou sur ses collaborations, qu'elle est l'une des meilleures qui soit, sans aucune distinction de sexe. Cela a été le cas notamment sur cette mixtape, un tournant décisif de sa carrière.
# 10. GUCCI MANE - The BurrPrint: The Movie 3D
Un autre épisode de la série de très bonnes mixtapes livrées par Gucci Mane en cette année qui fut la sienne. Souvent considérée comme sa meilleure sortie de 2009, ce statut peut lui être contesté. Ce qui est certain, cependant, c'est qu'en lançant ici une pique à Jay-Z, Gucci Mane avait bien raison : en ce temps-là, c'était bel et bien lui, plutôt que le New-yorkais, le véritable empereur du rap.
# 09. CUNNINLYNGUISTS - Strange Journey Volume One
Astucieusement, les CunninLynguists ont consacré cette mixtape vendue en marge de leurs concerts, à la vie en tournée. En plus de recycler quelques titres du passé, ils en proposaient des nouveaux, portant sur les joies et sur les vicissitudes d'une vie passée sur la route, dans un vieux van pourri, à voguer d'un concert à un autre. Et c'était presque aussi bien que leurs vrais albums.
# 08. MAX B & FRENCH MONTANA - Coke Wave
Max B et French Montana partageaient une inimitié pour Jim Jones. Du fait de la mauvaise publicité faite par le rappeur de Dipset, tous deux étaient contraints d'emprunter des routes alternatives : celles des street DVDs et des mixtapes. Il était donc logique qu'ils se retrouvent sur ce projet historique, après lequel, pour des raisons différentes, leurs carrières ne seraient plus jamais les mêmes.
# 07. TRAVIS PORTER - Who Is Travis Porter?
Le rap loufoque et juvénile de l'après trap music, qui définirait une bonne partie du son d'Atlanta dans les années 2010, trouve sa source chez Travis Porter. Après avoir écumé les strip clubs, leur sujet principal, ce trio composé de membres trop jeunes pour être autorisés à y entrer, entamait une série dense de mixtapes. Les tubes viendraient après, mais celle-ci, la première, était déjà tout à fait réussie.
# 06. MOUSE ON THA TRACK & LIL CALI - Just Because
Quand le chat est parti, la souris continue à danser. Même sans Lil Boosie, Mouse On Tha Track excellait en 2009, qu'il produise ou qu'il rappe. Cette mixtape enregistrée avec un second couteau du rap louisianais, Lil Cali, le prouvait, qui était remarquablement homogène et efficace. Sans nul doute une pièce à retenir, dans le genre rap gangsta festif et dansant typique de Baton Rouge.
# 05. DJ PAUL - Scale-A-Ton (Skeleton)
A la fin des années 2000, après avoir connu le succès à grande échelle, Juicy J et DJ Paul de la Three 6 Mafia retournaient à leurs fondamentaux. Pour le second, cela prendrait la forme de Scale-A-Ton, un album solo rempli d'hymnes furieux et immoraux, où les beuglements de l'intéressé étaient magnifiés par son talent de producteur et par les raps plus habiles de son frère, Lord Infamous.
# 04. JUICY J - Hustle Till I Die
Comme DJ Paul, Juicy J marquait l'année 2009 par une œuvre solo de poids, qui signifiait quelque part son retour aux fondamentaux. Il y déclinait à l'envi et sans mesure tous les thèmes gangsta les plus cramés, mais avec cette énergie brutale et cette intelligence musicale qui lui permettaient de livrer la vraie musique du diable : indéniablement perverse mais irrésistiblement séduisante.
# 03. GUCCI MANE - Writing on the Wall
2009 pourrait bien être le sommet de la carrière de Gucci Mane,. Il approchait alors un large succès public, et il sortait plusieurs de ses projets emblématiques, notamment ce Writing on the Wall, sa véritable entrée dans la nouvelle année, une mixtape qui, consacrée presque entièrement à sa panoplie de montres et de bijoux, marquait de façon éclatante sa dernière libération de prison.
# 02. FREDDIE GIBBS - Midwestgangstaboxframecadillacmuzik
Avec cette mixtape de qualité première, Freddie Gibbs s'affirmait comme l'héritier ultime d'un certain gangsta rap, ancré dans le réalisme social et passablement à l'aise avec les mots et le micro. Cette tradition remontant aux années 90, il la remettait au goût du jour, à l'orée d'une décennie 2010 qu'il marquerait de mixtapes et collaborations mémorables. L'entrée en scène d'un grand.
# 01. LIL BOOSIE - Superbad: The Return of Mr. Wipe Me Down
La dernière année de liberté de Boosie a été l'une des plus prolifiques, tant sur albums que sur mixtapes. C'est sur ce dernier format qu'il s'est montré le plus satisfaisant. Il y a livré toutes les facettes de sa personnalité, celles du jouisseur, du commentateur social et de l'homme blessé. Pleine à ras-bord de titres dont presque aucun n'est à jeter, Superbad pourrait même bien être sa grande oeuvre.
AUTRES SORTIES NOTABLES
En plus de notre sélection, voici plusieurs autres albums ou mixtapes, en vrac. Certains sont de vrais bons projets indispensables, d'autres des curiosités plus ou moins représentatives de l'époque, ou le retour remarqué de vieux briscards. Tous sont ici pour des raisons multiples et contradictoires, la seule commune étant qu'ils méritent qu'on s'en rappelle.
ANTIPOP CONSORTIUM - Fluorescent Black
Tout y est, sur le nouvel Antipop Consortium. Tout ce que l’on avait aimé dix ans plus tôt. Tout ce hip-hop futuriste, électronique et inconfortable. Tout le charisme de ces trois rappeurs habiles et complémentaires. Tout, sauf le choc, l’inédit, la flamme, la fraicheur. Fluorescent Black est le produit typique d’une reformation : la même chose qu'avant, mais en moins marquant.
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Avec son hip-hop emphatique et tarabiscoté, avec ses sons bizarres et ses beats virevoltants qui cherchent à en mettre plein la vue, Dialogue est un Thavius Beck moyen. Mais même un Thavius Beck moyen, ça peut être bien. Car en ce temps où le hip-hop abstrait à l'ancienne n’est plus que cendres fumantes, l'homme autrefois connu sous le nom d'Adlib flambe mieux que tout autre.
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BIKE FOR THREE! - More Heart Than Brains
Buck 65 nous aura tout fait. Du hip-hop expérimental sur Vertex, de l'emo-rap sur Man Overboard, du folk rock sur Talkin' Honky Blues, de la pop classieuse sur Secret House..., et même du rap symphonique avec l’Orchestre de Nouvelle Ecosse. Mais à ce jour, il n'avait pas encore goûté à la musique électronique. C'est chose faite avec la collaboration More Heart Than Brains.
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Booba aussi, a excellé sur mixtapes. L'une d'elles, Autopsie Vol. 3, est d'ailleurs la première à devenir disque d'or en France. Comme le veut la loi du genre, on y entend une suite décousue d'inédits, de freestyles, de featurings et des titres extérieurs au rap. Mais qu'on ne s'y trompe pas : les meilleurs morceaux, ici, sont ceux où le rappeur central de la scène française se fait le plus présent.
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CURSE OV DIALECT - Crisis Tales
Crisis Tales est le même album que le précédent, Wooden Tongues. Il est sensiblement moins abouti, mais c'est le même foutoir cosmopolite assemblé bon an mal an par les Australiens fous de Curse ov Dialect. C'est le même rap politique funky et engageant qui jamais ne néglige la créativité musicale, dans la tradition d'un Public Enemy, et néanmois différent, plus moderne.
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D-SISIVE - Let The Children Die
Dans le registre du hip-hop dépressif, qui sied si bien à l'underground hip-hop canadien, le rappeur de Toronto D-Sisive remporte la palme en 2009, avec un Let The Children Die bourré de pathos et marqué par la mort de ses parents. Un album avec toutes les forces du genre (quelques moments poignants) et toutes ses limites (un ton si uniformément noir qu'il confine à l'ennui).
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Gutter Tactics, c'est du pur Dälek. Le groupe du New Jersey est plus que jamais fidèle à lui-même. Il est immersif, implacable et impressionnant. Celui-ci marque toutefois sensiblement moins que les deux albums précédents, tant une formule, aussi marquante et efficace soit-elle, finit-elle toujours, fatalement, par paraître moins neuve et pertinente avec le temps, par s’émousser.
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So Far Gone est la mixtape qui met Drake sur orbite, grâce aux singles "Best I Ever Had" et "Successful", qui en sont issus. Elle dévoile en Drake un artiste dual, gendre idéal avec des aspérités de mauvais garçon, rappeur et chanteur sensible oscillant entre le rap de rue et le R&B, capable d'abominables scies guimauve et de pathos dégoulinant, comme de grands moments intenses.
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Un rappeur qui revendique son identité juive, porte les papillotes, s'exprime en double-time sur de la musique klezmer, imprègne ses textes de sagesse hassidique, semble plus ou moins lié à ce qu'il reste de la scène rap indé, et qui de plus sort des singles sur le label indie rock culte K Records... What the fuck?, diriez-vous. Pourtant, vous pourriez vous surprendre à aimer Ephryme.
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EYEDEA & ABILITIES - By The Throat
Il y a une logique à voir cet écorché vif qu'a toujours été Eyedea renforcer son rap enragé avec des chants, des guitares abrasives et des percussions franches issues du rock. D'ailleurs, il s'y était déjà essayé avec le projet Carbon Carousel. Malheureusement, avec ce son envahissant, avec ce premier degré désarmant, et malgré la concision de l'ensemble, la sauce ne prend pas sur l'album.
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GUCCI MANE - Murder Was The Case
Enregistré à la va-vite pour se libérer du label Big Cat, Murder Was The Case est un mal-aimé dans la discographie pléthorique de Gucci Mane. Cet album, pourtant, c'est tout lui. Il est tout en insolence et en synthés virevoltants, avec même quelques singularités bienvenues comme deux titres sous influence jamaïcaine et un "Shittin' Onum" conclusif étrange et malodorant à souhait.
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KID CUDI - Man On The Moon: The End Of Day
Cornaqué par Kanye West, contributeur important de son très influent album 808 & Heartbreak, Kid Cudi livre un an après une sorte de suite à ce dernier. Comme lui, Man On The Moon est une confession, un journal intime mis en musique, mais en version plus étoffée, marquée par l'éclectisme des influences et des styles, annonciatrice du rap grand public de la décennie à venir.
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Quelques temps avant un passage en prison, l'un des rappeurs les plus influents de la décennie la clôture par l'une de ses dernières grandes mixtapes. Il y détourne encore habilement les instrus des autres, à force de verve et d'humour, et en se focalisant sur un thème, le sexe. No Ceilings s'avère pourtant bien mal nommée, la carrière de Lil Wayne approchant alors déjà de son plafond.
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THEOPHILUS LONDON - This Charming Mixtape
Si à la fin des années 2000, vous pensez que Kanye West, Kid Cudi et Drake vont trop loin dans l'abâtardissement du rap, c'est que vous n'avez jamais écouté Theophilus London. Sur le papier, ce New-yorkais es tun rappeur, mais il s'est employé surtout à réinvestir la musique des années 80, notamment sur cette mixtape, qui ressemble à une bande-son idéale pour défilés de mode.
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MACKLEMORE & RYAN LEWIS - The VS EP
Le succès considérable de Macklemore au début des années 2010 va en surprendre plus d'un. Il y a eu un coup de semonce pourtant. Avec cette mixtape déjà conçue avec Ryan Lewis, celui qui popularisera auprès du public adolescent l'emo rap underground à la Slug ou Sage Francis, a déjà étrenné sa formule, en s'exprimant sur des musiques chipées à des groupes indie rock.
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MAX B - Public Domain 6: Walking The Plank
A la fin des années 2000, Max B est chaud bouillant, il est l'un des rappeurs qui enflamment le circuit des mixtapes. Et il le reste jusqu'à la fin, jusqu'à ce sixième numéro de la série Public Domain, sorti juste après une condamnation à la prison pour 75 ans. Marqué par la complainte du tragique et splendide "I Never Wanna Go Back", Walking The Plank est son chant du cygne.
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Ceux qui connaissent Modulok à travers les albums des Red Ants peineront à le reconnaître sur Cities And Years, son deuxième solo. Fi du rap cataclysmique et en colère de ce duo issu des alentours de Toronto. Sur une musique calme, sobre et contemplative, à mi-chemin du jazz et de la musique électronique, le rappeur a voulu livrer ici son disque sage, introspectif et personnel.
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NEILA - Better Late Than Never
La période la plus captivante de la carrière de Neila est sans doute celle, sinistre, où sa voix s'est altérée, touchée par un cancer. Moins intense que son Only This One Counts de 2011, Better Late Than Never en porte déjà la marque. Il est aussi, par la forte présence de grandes figures du rap indé de la West Coast et d'ailleurs, une ultime célébration de cette prolifique scène souterraine.
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OJ DA JUICEMAN & DJ HOLIDAY - Alaska In Atlanta
Si ce n'est lui, c'est donc ses sbires. Car en 2009, d'autres membres du collectif 1017 que son meneur de jeu, Gucci Mane, ont marqué les esprits. OJ da Juiceman est l'un d'eux avec Alaska In Atlanta, l'une de ses mixtapes de référence. Conçue avec DJ Holiday, le rappeur y file les métaphores du froid et de la neige, emmenant sa ville tambour battant au cœur des contrées les plus "burr".
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En ce temps, un grand avenir est promis à Pill, un homme apparu auprès de Killer Mike. Après une série de mixtape en 2009 et 2010, il gagne ses galons de Freshman chez XXL, il rejoint une major du disque, et un Rick Ross alors à son sommet le prend sous son aile. Mais tout s'arrêtera net. Le rappeur ne laissera plus pour héritage que ses sorties gratuites, notamment la première.
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L'une des métamorphoses les plus remarquables de l'histoire du rap. Ou comment Ishmael "Butterfly" Butler, renommé quinze ans après Palaceer Lazaro, laisse derrière lui, à partir de cet EP, le jazz rap engagé mais relax de Digable Planets, pour un hip-hop électronique, expérimental et compliqué, qui lui vaudra une signature chez Sub Pop, ainsi que les éloges de la critique.
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SLIM THUG - Boss Of All Bosses
Après son passage en major et sa collaboration avec les Neptunes, Slim Thug revient en indé à ses fondamentaux : le son de Houston. Tout sur Bosses Of All Bosses, des invités aux paroles et à la musique, est à la gloire de la métropole texane. Toutefois, il n'omet pas de packager cela à la manière d'un blockbuster, avec rappeurs de prestige et morceaux pour tous les goûts.
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La rappeuse française la plus visible à l'étranger ne rappe pas en français, mais en espagnol. Et pour cause, Ana Tijoux est chilienne, aussi. Et c'est depuis là-bas, en Amérique du Sud, que la native de Lille a connait une large consécration avec cet album, 1977. C'est du Chili qu'elle a fait entrer le rap dans une variété latine internationale très grand public, mais tout à fait honnête.
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WAKA FLOCKA FLAME - Lebron Flocka James
Ce n'est pas parce que Waka Flocka Flame a réussi son premier album en 2010, qu'il faut oublier et invalider la flopée de mixtapes qui lui a permis, un an plus tôt, de se faire un nom. Mené tambour battant, le premier Lebron Flocka James, n'a pas grand chose à envier à Flockaveli. Pas même deux de ses singles les plus détonnants, "O Let's Do It", et surtout "Hard In Da Paint", déjà ici.
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WIZ KHALIFA & CURREN$Y - How Fly
Deux rappeurs issus de lieux différents, et ayant connu une première carrière auprès de gros labels, enregistrent ensemble une mixtape. Célébrant une vie fantasmée faite de luxe et de volupté, et accompagnée de la musique idoine, celle-ci deviendra une sortie pivot, avant que Curren$y et Wiz Khalifa ne s'imposent, chacun à sa manière, comme des rappeurs importants de la décennie 2010.
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XV, c'est l'autre filière de cette grande année à mixtapes qu'est 2009. Pas celle d'Atlanta, mais l'autre, celle d'un rap très pop, entre légèreté et fragilité, ouvert sur la variété et plein de titres accrocheurs. Everybody's Nobody doit alors porter le rappeur de Wichita vers le succès. Mais il demeurera son point d'orgue, celui d'un homme resté dans l'histoire comme un rappeur à mixtapes.
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ZEST THE SMOKER - Death At… 27
En 2009, grâce à l'appui de Dave Dub, Zest the Smoker peut enfin le sortir, ce Death At… 27 qu'il traine dans ses cartons depuis l'époque où il côtoyait Peanut Butter Wolf sur "Interruptions",. Bien lui en a pris, car c'est un trésor caché de rap sombre et lourd, typique de cette époque, la fin des années 90, où le hip-hop indé avait choisi d'être expérimental, austère et étouffant.
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VOTRE SELECTION ?
De gros désaccords avec la sélection ci-dessus ? Des avis divergents ? Des récriminations ? Des manques à réparer impérativement ? Rassurez-vous. Vous aussi, vous pouvez désigner vos albums préférés de 2009 ci-dessous. Les résultats seront disponibles quand un contingent important de personnes auront voté.
2009, à Houston ville de deuxième division du rqp, les légendes sortaient :
Z-Ro : Cocaine
Trea : The Diary
Slim Thug : Boss Of All Bosses
Bay Area, The Jacka : Tear Gas
Memphis :
-Mr Sche & Pimpminista Keep It Gangsta
-Lord Infamous T-Rock & II Tone Blood Money
-Lord Infamous & II Tone After Sics
-Juicy J : Hustle Till I Die
-DJ Paul : Scale-A-Ton
Minneapolis :
-P.O.S. : Never Better
Trae : The Diary (correction)
@o_d : Oui, tu as raison, cela manquait. J'y ai rajouté les Juicy J et DJ Paul. Le Slim Thug mériterait aussi d'être mentionné.