Legendary Music :: 2006 :: acheter cet album

Comme toujours, quelques morceaux se distinguent, à commencer par le premier, un "Moving at the Speed of Life" signé par Asop et par ce bon vieux Slug, tellement léger et entêtant qu’il en ressemble à du… Josh Martinez. Sur "2010", l'usage par les 3 Melancholy Gypsys d’un sample sorti de la reprise par Nirvana de "The Man Who Sold the World" s’avère redoutable, de même que le piano de "Remember Who We Are", le titre conclusif signé par G&E. Et puis il faut sauver "Artsy", un diss track déclamé par The Grouch et sauvé par ses paroles. Le reste, cependant, ne vaut pas tripette. Les Legends semblent pourtant avoir voulu mettre en valeur des morceaux accrocheurs. Les titres sont moins austères qu’à l’accoutumée, il y a du groove, du funk, du R&B, de la romance, des beats sirupeux. Mais ça ne fonctionne pas. Quand par exemple, Luckyiam et Marty James se lancent dans un "Another Day" qui se voudrait sexy et entraînant comme du Outkast, ça n’est que mou du genou. Sur "Rap, Rap, Rap", le même Luckyiam réaffirme qu’il est difficile de percer sur le marché sursaturé du rap. Mais ce n’est pas avec ce disque que cela va s’arranger. En triste conclusion, désolé, mais Legendary Music Volume 1 n'est franchement pas équipé pour devenir légendaire.