Non, vous n’aurez pas de comparaison avec le premier Candy’s 22. Cette bafouille a été écrite avec des oreilles vierges et toutes fraîches. La première fois que j’ai entendu parler de l’alliance entre Existereo et Barfly, en effet, c’est par un email de Factor. Je n’ai découvert que plus tard l’existence d’un autre disque du même groupe, un disque que certains ont semble-t-il très fortement apprécié. Et à ce jour, je n’ai pas encore rattrapé mon retard, je ne l’ai toujours pas écouté.
Je ne risque donc pas d’être déçu. Malgré toute l’affection que j’ai pour ces deux collectifs de la Côte Ouest américaine, pour ces Shapeshifters dont sort Existereo, pour cet Oldominion dont Barfly est issu, je suis parti sans préjugé favorable. Car Factor, on le connait. Le Canadien est un activiste précieux, il est un liant, un trait d’union entre le rap indé canadien que l’on aime et les foufous géniaux du West Coast Underground. Bref, Factor est quelqu’un d’indispensable. Mais ses productions, malheureusement, l’ont rarement été.
Donc non, aucun risque d’être déçu par ce disque.
Et il vaut mieux, parce que Livin la Vida Boo Hoo est loin d’être extraordinaire. Et c'est un euphémisme. La mère maquerelle mexicaine qui orne la pochette est engageante, l’ouverture en guitare et voix de coq châtré façon Led Zep est tonitruante. Mais quand on pénètre plus avant sur ce disque, ça n’est plus vraiment ça. C’est connu, si un bon producteur peut s’accommoder d’un piètre rappeur, l’inverse n’est pas toujours vrai. Existereo et Barfly ne sont pas n’importe qui, mais Factor ne leur rend pas honneur. Les deux peuvent s’amuser, chanter, faire du double time ou inviter un 2Mex et un Bleubird inspirés, ça ne décolle jamais.
Sauf une fois, le temps de cet "Alone" mélancolique et superbe, un titre qui m’a fait envisager un instant que je pourrais aimer tout l’album. Mais non, même pas. Peine perdue. Les boucles de Factor ont toujours cette fâcheuse tendance à s’éterniser au-delà du raisonnable, comme s'il était allé boire un coup en oubliant de débrancher sa machine. Et comme les rappeurs sont deux, ça dure deux fois plus longtemps.
Existereo would like to thank Barfly.
Barfly would like to thank Existereo.
... est-il écrit dans la pochette. Mais curieusement, nulle part je ne vois ces deux-là remercier leur beatmaker. Révélateur ?
Complètement d'accord avec ta chro. Bon je suis peut être un petit peu plus optimiste: à part une poignée de morceaux se comptant largement sur les doigts d'une seule main (je dirais un peu comme ça: "our french sux", "alone", "boomer") le reste sonne creux.
C'est rageant! Parce que merde, EXISTEREO, quoi! Et puis Barfly aussi...
this album is the first i ever hear of existereo and barfly, i really like it.
Akuma and matre are 2 of the best dudes in hiphop that i have met!