L’un, débonnaire et bien bâti, vient de l’Ouest américain ; l’autre, maigre comme un clou et monté sur ressorts, de l’Est canadien. Le premier cultive une attitude de loser magnifique, l’autre est le rigolo de service. Mais les points communs sont nombreux entre Awol One et Josh Martinez : les deux ont émergé avec la vague rap indé de la fin des années 90 ; ce ne sont pas de parfaits inconnus, mais ils n’ont pas vécu la consécration ; ce sont des rappeurs charismatiques et essentiels, mais leurs albums inégaux ont rarement fait honneur à leur talent. Il y a donc une logique, finalement, à ce qu’ils se produisent ensemble et sortent un disque en commun, accompagnés d’un autre unsung hero du rap, le "rural pimp" DJ Moves.