On ne l’arrête plus. Non content de sortir à un rythme infernal des tas de CD mixés tous aussi palpitants les uns que les autres avec ses Chocaholics, Pseudzero remet ça en solo, quelques mois à peine après Top Fourty Suicide. Avec cette fois, une petite nouveauté notable : le "disque" est accessible en téléchargement gratuit sur Hip Hop Core, le webzine qui a fini par accueillir le patron de (vulgar) dans ses colonnes après des mois d’errance de plans foireux en projets avortés. On applaudit des deux mains, on remercie le site pour cette initiative et on admire Pseudzero pour son inlassable activisme et cette passion qui ne se démentit jamais.

PSEUDZERO - Aint Nuthin like a Rehab Party

D’autant plus qu’il est bien, ce mix. Bon, déjà, forcément, rien qu’en catapultant "Venus in Furs" au beau milieu de titres hip-hop et en sélectionnant le "93 til Infinity" des Souls of Mischief, le plus culte de mes morceaux rap culte, le bonhomme ne pouvait que séduire. Mais ces deux titres ne sont pas les seuls arguments en faveur d’Aint Nuthin like a Rehab Party, loin s’en faut.

Avec chaque mix, Pseudzero gagne en richesse et en diversité en sollicitant un genre musical de plus. Cette fois, c’est la soul qui est invitée gracieusement, avec Patty Drew, Joe Tex et Clarence Reid. Un peu plus tard, le mix traverse une nouvelle session thématique, consacrée cette fois aux rappeuses avec le "Electron People" de Def Harmonic et le "Don't Get it Twisted" de Figures of Speech, issu de la première compilation Project Blowed. Et autour de tout ça, se pressent un tas de vieux amis tels qu'Aceyalone, Subtitle, Awol One, Existereo, Metfly et Murs.

Bon c’est vrai, il y a un hic : j’ai un peu de mal à mettre tous ces rappeurs sur le même piédestal que le Velvet Underground. Tout aussi talentueux et inventifs qu’ils soient, la comparaison est cruelle. Mais ce n’est pas un titre hors catégorie qui va torpiller à lui tout seul ce nouveau très bon mix signé Pseudzero, surtout avec cette fin particulièrement soignée faite du très bon "Faces of the Deep" de Nobody et d’Aceyalone et d’une croonerie, "When I was 17", idéalement placée à la fin, en secret track. Allez, profitez-en, ne boudez pas votre plaisir : c’est gratuit.

Télécharger cette mixtape