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IMAGINATIONS TREETRUNK - Branching Out

Albums rap

IMAGINATIONS TREETRUNK - Branching Out

On vous a déjà parlé d’Imaginations Treetrunk, à l’occasion d’un article sur le Breadcrumbs de Tapwater, un duo issu de ce collectif basé en Colombie Britannique. A peu de choses près, cette première critique suffirait à présenter ce disque plus ancien, tant les deux albums se valent. Certes, les protagonistes sont plus nombreux, Chadio, Airease Aram et Kaboom ont rejoint Aspire, Azraelian et le beatmaker Aalo Guha, ainsi que d’autres moins connus encore. Et quelques vieilles connaissances comme Josh Martinez et Kunga 219 interviennent aussi, sur le même morceau ("Ol’ Lady Love Songs"). Il faut signaler aussi la présence de DJ Moves. Mais globalement, Branching Out s’expose aux mêmes critiques que Breadcrumbs, les bonnes, tout comme les mauvaises.

IMAGINATIONS TREETRUNK - Branching Out

Côté positif, il y a certains des sons sortis par Aalo Guha et par les autres producteurs, du bon boom bap profond et aux basses lourdes comme il y a dix ans, et ce dès l’excellent "My Own Two". Ce sont des boucles de piano jazz comme l’on n’en entend plus assez ("Keep On Lying", produit il est vrai par un Moves qui n’a rien à prouver). Côté négatif, il y a ce remplissage, ces dix-sept titres pas tous irréprochables, et le vilain problème de souffle du bien nommé Aspire (c’est fait exprès, ce nom ?). Et puis avec les boucles, c’est toujours pareil : la frontière entre la grâce et l’ennui est ténue. Et quelquefois, sur "Nothing", ou encore avec la guitare de "No Prollo", par exemple, elle est franchie dans le mauvais sens.

Une différence est à noter, toutefois, et elle incite à favoriser le présent disque : les autres rappeurs du collectif sont globalement meilleurs que ceux de Tapwater, à commencer par la rappeuse Shay Faded (à découvrir sur "Provided Defiance") et l’impeccable Kaboom (à apprécier sur "Bound Airease"). Les phrasés en deviennent plus variés, moins lassants, ils peuvent accélerer sur un titre bouncy ("Sketchy Descriptions"), virer double time ou se livrer à quelques acrobaties. Du coup, Branching Out tient mieux la distance, il s’essouffle moins. S’il faut conseiller un point d’entrée vers Imagination Treetrunk, ce sera donc plutôt ce premier opus.

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