Reprise :: 1970 :: acheter ce disque
Bien avant le faisandé et convenu Harvest, qui reprendra la même imagerie de vieux hippie au coin du feu, devenue ô combien ridicule, Neil Young nous offre ici, dès 1970, l'une des grandes oeuvres de sa carrière exemplaire. After the Gold Rush, à première écoute, n'a pourtant pas l'allure d'un classique. Peu produit, peu accompagné, Neil Young est toujours à la limite du faux, de l'approximation. Sans excès, tour à tour, il impose une voix fragile sur de petites gemmes aussi touchantes que courtes, plante un décor à l'aide de trois fois rien et signe au final autant de merveilles que "After the Gold Rush" (haut perché, au bord de la rupture), "Only Love can Break your Heart" (l'un des titres les plus repris de l'histoire), "Don't Let it Bring you Down" (piano, voix aussi mordante que fragile), "Birds" (sorte d'incantation où dominent l'apaisement et l'abandon) et l'aparté électrique "Southern Man".
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