Source / Virgin :: 2003 :: acheter ce disque

Qu’on ne s’y trompe donc pas, le résultat de cette quête transeuropéenne n’est pas un vrai disque d’électronique. La plupart des compositions qui accompagnent notre chanteur norvégien n’ont d'ailleurs rien d’exceptionnel en elles-mêmes. Surannées, souvent un peu rétro façon electro-pop des années 80 (écoutez le rigolo "The Athlete" et son refrain en français dans le texte pour juger sur pièce), elles peuvent même être qualifiées d’irritantes, en plusieurs endroits. C’est qu’Unrest est à appréhender avant tout comme le joli disque récréatif et marginal d’un bon chanteur, où seuls quelques titres épars, "Like Gold" avec Schneider TM ou "Symptom of Disease" avec Mr. Velcro Fastener par exemple, se distinguent vraiment.

Et notre site dans tout ça me demanderez-vous ? Pourquoi parler d’un artiste aussi peu hip hop que lui et relativement bien couvert par d’autres médias ? Eh bien la réponse figure sur la plage 5, où Erlend Øye est accompagné par ni plus ni moins que Prefuse 73, situé pour cette fois à Barcelone (non monsieur l’auteur d’une chronique que j’ai lue quelque part, Prefuse n’est pas un DJ barcelonais). C’est bien simple, et vous pouvez d’autant mieux le croire que ce n’est pas un grand fan de Scott Herren qui vous le dit : "Every Party has a Winner and a Loser" et ses claquements de mains est de loin le titre le plus réussi de l’album.